La cosmogonie d'Urantia

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3. Les Attributs de Dieu

LA COSMOGONIE D'URANTIA  -  FASCICULE 3. LES ATTRIBUTS DE DIEU

DIEU est partout présent. Le Père Universel gouverne le cercle de l'éternité. Mais dans les univers locaux, il règne par les personnes de ses Fils Créateurs du Paradis, de même qu'il fait don de la vie par ces Fils. «Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans ses Fils.» Ces Fils de Dieu Créateurs sont l'expression personnelle de lui-même dans les secteurs du temps et pour les enfants des planètes qui tourbillonnent dans les univers évolutionnaires de l'espace.

Les Fils de Dieu hautement personnalisés peuvent être clairement discernés par les ordres inférieurs d'intelligences créées. Ils compensent ainsi l'invisibilité du Père qui est infini, donc moins facilement discernable. Les Fils Paradisiaques Créateurs sont une révélation d'un être qui autrement serait invisible à cause du caractère infini et absolu inhérent au cercle de l'éternité et aux personnalités des Déités du Paradis

La faculté de créer n'est guère un attribut de Dieu. C'est plutôt l'ensemble de sa nature agissante. Et cette fonction universelle de création se manifeste éternellement à mesure qu'elle est conditionnée et contrôlée par tous les attributs coordonnés de la réalité divine de la Source-Centre Première. Nous mettons sincèrement en doute qu'une caractéristique quelconque de la nature divine puisse être considérée comme antérieure aux autres. Mais si tel était le cas, alors c'est la nature créatrice de la Déité qui prendrait la présence sur toutes les autres natures, activités, et attributs. Et la faculté, créatrice de la Déité culmine dans la vérité universelle de la Paternité de Dieu.

1. -- L'UBIQUITÉ DE DIEU

L'aptitude du Père Universel à être simultanément présent partout constitue son omniprésence. Dieu seul peut se trouver au même instant en deux endroits ou en une multitude d'endroits. Dieu est simultanément présent « dans les cieux en haut et sur la terre en bas.» Le psalmiste s'écriait: « Où irais-je loin de ton esprit? » « Où fuirais-je hors de ta présence? »

« Je suis un Dieu à portée de la main, et aussi très lointain, dit le Seigneur. Est-ce que je ne remplis pas les cieux et la terre? » Le Père Universel est constamment présent dans toutes les fractions et dans tous les coeurs de sa vaste création. Il est la plénitude de celui qui remplit tout dans tout et qui anime tout en tout. De plus, le concept de sa personnalité est tel que « le ciel (l'univers) et le ciel des cieux (l'univers des univers) ne peuvent le contenir.» Il est littéralement vrai que Dieu est tout en tout, mais même cela n'est pas la totalité de Dieu. L'Infini ne peut être définitivement révélé que dans l'infinité. La cause ne peut jamais être pleinement comprise par l'analyse des effets. Le Dieu vivant est incommensurablement plus grand que le total de la création extériorisée résultant des actes créateurs de son libre arbitre sans entraves. Dieu est révélé dans tout le cosmos, mais le cosmos ne saurait jamais contenir ni englober l'infinité de Dieu dans son intégralité.

La présence du Père sillonne sans cesse le maître univers. « Il sort du bout des cieux et circule jusqu'à leurs extrémités, et il n'y a rien de caché à la lumière de cette ubiquité.»

Non seulement la créature existe en Dieu, mais Dieu vit aussi dans la créature. « Nous savons que nous demeurons en lui parce qu'il vit en nous. Il nous a donné son esprit. Ce don du Père du Paradis est le compagnon inséparable de l'homme.» « Il est le Dieu toujours présent et pénétrant tout.» L'esprit du Père éternel est caché dans la pensée de chaque enfant mortel. « L'homme sort à la recherche d'un ami, alors que ce même ami vit dans son propre coeur.» « Le vrai Dieu n'est pas lointain, il fait partie de nous, son esprit parle à l'intérieur de nous.» Le Père vit dans l'enfant. Dieu est toujours avec nous. Il est l'esprit dirigeant de la destinée éternelle.»

On a dit à juste titre de la race humaine: « Vous êtes de Dieu, parce que quiconque habite dans l'amour demeure en Dieu et pieu en lui.» Mais aussi vous tourmentez le don intérieur de Dieu par vos écarts de conduite, car il faut bien que l'Ajusteur de Pensée subisse les conséquences des mauvaises pensées en même temps que le penseur humain chez qui il est emprisonné.

En réalité, l'omniprésence de Dieu fait partie de sa nature infinie. L'espace ne constitue pas un obstacle pour la Déité. La présence de Dieu dans sa perfection et son infinité n'est discernable qu'au Paradis et dans l'univers central. Il n'est donc pas présent d'une manière observable dans les créations qui entourent Havona, car Dieu a limité sa présence directe et effective en vue de confirmer la souveraineté et les prérogatives divines des chefs et créateurs coordonnés des univers du temps et de l'espace. Dans le concept de la présence divine, il faut donc laisser place à un large champ de modalités et de canaux de manifestation embrassant les circuits de présence du Fils Eternel, de l'Esprit Infini, et de l'Ile du Paradis. Il n'est pas non plus toujours possible de distinguer entre la présence du Père Universel et les actes de ses éternels coordonnés et agents, tellement ceux-ci satisfont avec perfection aux exigences infinies de son dessein immuable. Mais il n'en est pas de même avec le circuit de personnalité et les Ajusteurs. Ici Dieu agit uniquement, directement, et exclusivement.

Le Contrôleur Universel est potentiellement présent dans les circuits de gravité de l'Ile du Paradis, dans toutes les parties de l'univers, en tous temps et au même degré, en conformité avec la masse, en réponse à la demande physique pour cette présence, et cause de la nature inhérente à toute création qui fait que toutes choses adhérent à lui et consistent en lui. Similairement, la Source-Centre Première est potentiellement présente dans l'Absolu Inconditionné, entrepôt des univers incréés de l'éternel futur. Dieu imprègne ainsi potentiellement les univers physiques du passé, du présent, et de l'avenir. La création dite matérielle est cohérente, parce qu'il en est le fondement primordial. Ce potentiel non-spirituel de la Déité s'extériorise çà et là sur le niveau des existences physiques par l'intrusion inexplicable de l'un de ses intermédiaires exclusifs dans le champ d'action de l'univers.

La présence mentale de Dieu correspond à la pensée absolue de l'Acteur Conjoint, l'Esprit Infini. Mais dans les créations finies, on la discerne mieux dans le fonctionnement omniprésent de la pensée cosmique des Maîtres Esprits du Paradis. De même que la Source-Centre Première est potentiellement présente dans les circuits de pensée de l'Acteur Conjoint, de même elle l'est aussi dans les tensions de l'Absolu Universel. Mais la pensée du genre humain est un don des Filles de l'Acteur Conjoint, les Divines Ministres des univers en évolution.

L'esprit omniprésent du Père Universel est coordonné avec la fonction de présence de l'esprit universel du Fils Eternel et le potentiel divin perpétuel de la Déité Absolue. Mais ni l'activité spirituelle du Fils Eternel et de ses Fils paradisiaques, ni les effusions de pensée de l'Esprit Infini ne paraissent exclure l'action directe des Ajusteurs de Pensée, les fragments intérieurs de Dieu, dans le coeur des enfants de la création.

En ce qui concerne la présence de Dieu dans une planète, un système, une constellation, un univers, le degré de cette présence se mesure par le degré de la présence évoluante de l'Être Suprême. Ce degré est déterminé par la reconnaissance de Dieu en masse et la loyauté envers lui de la part des vastes organisations de l'univers, allant jusqu'aux systèmes et aux planètes elles mêmes. Certaines planètes, ou même certains systèmes, ont plongé profondément dans les ténèbres spirituelles. En vue de conserver et de sauvegarder dans l'univers les phases précieuses de la présence de Dieu, il arrive parfois que ces unités rebelles soient mises dans un certain sens en quarantaine, ou partiellement coupées de rapports avec les unités plus vastes de la création. Tout ceci, comme c'est le cas pour Urantia, est une réaction spirituellement défensive de la majorité des mondes. Ils cherchent autant que possible mettre à l'abri de l'isolement résultant des actes séparateurs commis par une minorité entêtée, perverse, et rebelle.

Le Père ancestral encircuite tous ses fils Il les inclut dans le circuit de toutes les personnalités. Son influence sur eux est limitée, parce que leur origine est éloignée des Seconds et Troisième Personnes de la Trinité. Elle s'accroît lorsque leur destinée les a rapprochés de ces niveaux. La présence ou l'absence, dans la pensée d'une créature, d'un fragment du Père tel qu'un Moniteur de Mystère détermine la présence de Dieu en fait. Mais la présence efficace de Dieu est déterminée par le degré de coopération accordé à ces Ajusteurs intérieurs par les penseurs chez qui ils séjournent.

Les fluctuations de la présence du Père ne sont pas dues à la variabilité de Dieu. Dieu ne se retire pas dans la solitude parce qu'il a été mésestimé. Son affection n'est pas aliénée du fait qu'une créature a mal agi. Ses enfants ont reçu le pouvoir de choisir en ce qui Le concerne. Ce sont donc plutôt eux qui, dans l'exercice de ce choix, déterminent directement le degré et les limitations de l'influence divine du Père dans leur propre coeur et leur propre âme. Le Père s'est librement effusé lui-même sur nous sans limites et sans faveurs. Il ne fait pas acception de personnes, de planètes, de systèmes, ni d'univers. Dans les secteurs du temps, il ne confère d'honneur différentiel qu'aux personnalités paradisiaques de Dieu le Septuple, les créateurs coordonnés des univers finis.

2. -- LE POUVOIR INFINI DE DIEU

Tous les univers savent que « l'omnipotent Seigneur Dieu règne.» Les affaires de ce monde et des autres mondes sont divinement surveillées. « Il agit selon sa volonté dans l'armée des cieux et parmi les habitants de la terre.» Il est éternellement vrai qu'il n'y a « pas de pouvoir, sinon de Dieu.»

Dans les limites de ce qui cadre avec la nature divine, il est littéralement vrai « qu'avec Dieu toutes choses sont possibles.» Les processus évoIutionnaires prolongés des peuples, des planètes, et des univers sont parfaitement contrôlés par les créateurs et administrateurs des univers. Ils se déroulent selon le dessein éternel du Père Universel, suivent leur cours en ordre et en harmonie, et se conforment au plan infiniment sage de Dieu. Il n'y a qu'un seul législateur. Il soutient les mondes dans l'espace et fait circuler les univers au long de l'or@-í@-í°{ìààì¨-í`-í@`-íement telle qu'elle prédomine dans les univers matériels, qui est la mieux comprise. Vu comme un phénomène non spirituel, Dieu est énergie. Cette affirmation d'un fait physique est basée sur la vérité incompréhensible que la Source-Centre Première est la cause primordiale de tous les phénomènes physiques universels dans l'espace. Toute l'énergie physique et les autres manifestations matérielles dérivent de cette activité divine. La lumière, nous voulons dire la lumière sans chaleur, est une autre manifestation non-spirituelle des Déités. Et il existe une autre forme d'énergie non-spirituelle encore virtuellement inconnue sur Urantia, parce qu'elle n'y est pas acceptée.

Dieu contrôle tout pouvoir. Il a tracé « un chemin pour l'éclair.» Il a ordonné les circuits de toutes les énergies. Il a décrété l'heure et le mode de manifestation de toutes les formes d'énergie-matière. Et toutes ces choses sont maintenues pour toujours sous sa perpétuelle emprise — le contrôle gravitationnel centré dans le bas Paradis. La lumière et l'énergie du Dieu éternel tournent ainsi indéfiniment autour de son circuit majestueux formé par la procession sans fin, mais ordonnée, des nuées d'étoiles composant l'univers des univers. Toute la création circule éternellement autour de la Personnalité Paradisiaque, centre de toutes les choses et de tous les êtres.

L'omnipotence du Père se rattache à la prédominance omniprésente du niveau absolu où les trois énergies matérielle, mentale, et spirituelle ne peuvent se distinguer a proximité de la Source de toutes choses. La pensée des créatures n'étant ni la monota, ni l'esprit du Paradis, ne répond pas directement au Père Universel. Dieu fait des ajustements avec les penseurs imparfaits, comme les mortels d'Urantia, par l'intermédiaire des Ajusteurs de Pensée

Le Père Universel n'est ni une force transitoire, ni un pouvoir changeant, ni une énergie fluctuante. Le pouvoir et la sagesse du Père sont parfaitement adéquats pour faire face à toutes les exigences de l'univers. Lorsque des circonstances critiques se présentent dans l'expérience humaine, il les a toutes prévues. Il ne réagit donc pas aux affaires de l'univers d'une manière détachée, mais plutôt en accord avec les ordres de la sagesse éternelle et en harmonie avec les commandements d'un jugement infini. Indépendamment des apparences, le pouvoir de Dieu ne fonctionne pas comme une force aveugle dans les univers.

Il se produit des circonstances dans lesquelles il semble que des règles d'urgence aient été établies, des lois naturelles suspendues, des inadaptations reconnues, et un effort fait pour rectifier la situation, mais tel n'est pas le cas. Ces concepts de Dieu ont pris naissance dans l'horizon borné de votre point de vue, dans le caractère fini de votre compréhension, et dans la partie limitée de vos aperçus. Une telle méconnaissance de Dieu est due à la profonde ignorance où vous vous trouvez des lois supérieures du royaume, de la grandeur du caractère du Père, de l'infinité de ses attributs, et du fait de son libre arbitre.

Les créatures planétaires habitées par un esprit de Dieu et dispersées çà et là dans les univers de l'espace sont si près d'être infinies en nombre et en espèces, leurs intellects sont si divers, leurs pensées sont si limitées et parfois si grossières, leur vision est si restreinte et si localisée, qu'il est à peu près impossible de formuler des lois générales exprimant convenablement les attributs infinis du Père, et restant en même temps compréhensibles pour ces intelligences créées. C'est pourquoi, pour vous les créatures, de nombreux actes du Créateur tout-puissant paraissent arbitraires, détachés, et assez souvent impitoyables et cruels. Mais je vous assure à nouveau que ce n'est pas vrai. Les actes de Dieu sont intentionnels, intelligents, sages, et bienveillants. Ils prennent éternellement en considération le plus grand bien, non toujours d'un être, d'une race, ou d'une planète individuels, ou même d'un univers individuel, mais ils tendent au bonheur et au meilleur bien de tous ceux qu'ils concernent, depuis les plus humbles jusqu'aux plus élevés. Dans les époques du temps, il arrive que le bonheur d'une fraction paraisse différer du bonheur de l'ensemble. Dans le cercle de l'éternité, de telles anomalies apparentes n'existent pas.

Nous faisons tous partie de la famille de Dieu; il faut donc que nous participions quelquefois à la discipline de famille. Beaucoup d'actes de Dieu qui nous troublent et nous déroutent résultent des décisions et des ordonnances finales de la sagesse totale permettant à l'Acteur Conjoint de suivre la ligne de conduite choisie par la volonté infaillible de la pensée infinie et d'imposer les décisions de la personnalité parfaite. Sa surveillance, sa vision, sa sollicitude embrassent le bonheur éternel le plus élevé de toute son immense création.

Votre point de vue isolé, fragmentaire, fini, grossier, et grandement matérialiste, et les limitations inhérentes à la nature de votre être constituent un handicap qui vous empêche de voir, de comprendre, ou de connaître la sagesse et la bienveillance de beaucoup d'actes divins. Ceux-ci vous apparaissent remplis d'une cruauté écrasante et caractérisés par une indifférence totale pour le confort et le bien-être, pour le bonheur planétaire et la prospérité personnelle de vos contemporains. C'est à cause des bornes de la vision humaine, de votre intellect circonscrit, et de votre compréhension finie que vous vous méprenez sur les mobiles de Dieu et que vous dénaturez ses desseins. Mais sur les mondes en évolution, il arrive beaucoup de choses qui ne sont pas l'oeuvre personnelle du Père Universel

L'omnipotence divine est parfaitement coordonnée avec les autres attributs de la personnalité de Dieu. Le pouvoir de Dieu dans ses manifestations spirituelles de l'univers n'est généralement limité que par trois conditions ou situations:

    1. Par la nature de Dieu, spécialement par son amour infini, par la vérité, la beauté, et la bonté.

    2. Par la volonté de Dieu, par sa tutelle miséricordieuse et par ses relations paternelles avec les personnalités de l'univers.

    3. Par la loi de Dieu, par la droiture et la justice de l'éternelle Trinité du Paradis

Dieu est illimité dans son pouvoir, divin dans sa nature, final dans sa volonté, infini dans ses attributs, éternel dans sa sagesse, et absolu dans sa réalité. Mais toutes ces caractéristiques du Père Universel sont unifiées dans la Déité. Elles s'expriment universellement par la Trinité du Paradis et par les divins Fils de la Trinité. Autrement, en dehors du Paradis et de l'univers central de Havona, tout ce qui concerne Dieu est limité par la présence évolutionnaire du Suprême, conditionné par la présence extériorisante de l'Ultime, et coordonné par les trois Absolus existentiels — Divin, Universel, et Inconditionné. La présence de Dieu est ainsi limitée, parce que telle est la volonté de Dieu

3. -- LA CONNAISSANCE UNIVERSELLE DE DIEU

Dieu connaît toutes choses. « L'intelligence de Dieu est consciente de toutes les pensées de la création et familière avec elles. Sa connaissance des événements est universelle et parfaite. Les entités divines émanant de lui sont une partie de lui. Celui qui « pèse les nuages » est aussi « parfait en connaissance.» « Les yeux du Seigneur sont en tous lieux.» Votre grand maître a dit des moineaux insignifiants: « Il n'en tombera pas un au sol sans que mon Père le sache.» Et aussi: « Les cheveux mêmes de votre tête sont comptés.» «Il indique le nombre des étoiles et les appelle toutes par leur nom.»

Le Père Universel est la seule personnalité dans tout l'univers qui connaisse effectivement le nombre des étoiles et des planètes de l'espace. Dieu a constamment dans sa conscience tous les mondes de chaque univers. Il dit aussi: « J'ai certes vu l'affliction de mon peuple, j'ai entendu ses plaintes, et je connais ses souffrances. Car « le Seigneur contemple depuis les cieux, il voit tous les fils des hommes, et il regarde du lieu de sa demeure tous les habitants de la terre.» Tout enfant de la création peut dire en vérité: « Il connaît le chemin que je prends, et lorsqu'il m'aura éprouvé, j'en sortirai comme de l'or » « Dieu connaît nos reculs et nos avances, il comprend nos pensées de loin, et toutes nos voies lui sont familières.» «Toutes choses sont nues et ouvertes aux yeux de celui à qui nous avons à faire.» Et tout être humain devrait être réellement consolé en comprenant «qu'il connaît votre structure, il se souvient que vous êtes poussière.» Parlant du Dieu vivant, Jésus a dit: « Votre Père sait ce dont vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez.(1) »

  (1) Matthieu VI-8

Dieu possède un pouvoir illimité de connaître toutes choses. Sa conscience est universelle. Son circuit personnel embrasse toutes les personnalités. Sa connaissance des créatures, même inférieures, est complétée indirectement par la série descendante des Fils divins, et directement par les Ajusteurs de Pensée intérieurs. En outre, l'Esprit Infini est constamment présent partout.

Nous ne savons pas avec une certitude complète si Dieu choisit ou non de connaître d'avance les cas de péché. Mais même si Dieu connaissait d'avance les actes de libre arbitre de ses enfants, sa prescience n'abrogerait nullement leur liberté. Une chose est certaine: Dieu n'est jamais pris au dépourvu

L'omnipotence n'implique pas le pouvoir de faire ce qui est infaisable, des actes antidivins. L'omniscience n'implique pas non plus la connaissance de ce qui est inconnaissable. Mais il n'est guère possible de faire comprendre ces exposés à des mentalités finies. La créature peut difficilement comprendre la portée et les limites de la volonté du Créateur.

4. -- LE CARACTÈRE ILLIMITÉ DE DIEU

Le fait que Dieu s'effuse successivement sur les univers à mesure qu'ils sont créés ne diminue en aucune manière le potentiel de pouvoir ni la réserve de sagesse qui continuent à résider et à reposer dans la personnalité centrale de la Déité. En potentiel de force, de sagesse, et d'amour, le Père n'a jamais rien réduit de ce qu'il possédait. Jamais non plus il n'a été dépouillé d'un attribut quelconque de sa glorieuse personnalité pour s'être donné sans compter aux Fils du Paradis, à ses créations subordonnées, et aux multiples créatures de celles-ci.

Chaque fois qu'un nouvel univers est créé, il faut un nouvel ajustement de la gravité. Il se pourrait que la création se poursuive indéfiniment, éternellement, et même jusqu'à l'infinité, au point que la création matérielle existerait sans limitations. Même alors, on constaterait que le pouvoir de contrôle et de coordination existant dans l'Ile du Paradis reste suffisant et adéquat pour le contrôle, la maîtrise, et la coordination de cet Univers infini. Après une telle effusion de force et de pouvoir illimités sur un univers illimité, l'Infini resterait encore surchargé du même degré de force et d'énergie. L'Absolu Inconditionné subsisterait encore sans diminution. Dieu possèderait encore le même potentiel infini, exactement comme si sa force, son énergie, et son pouvoir n'avaient pas été répandus pour en doter univers après univers.

Il en est de même pour la sagesse. Le fait que la pensée soit si largement distribuée aux penseurs des royaumes n'appauvrit en aucune manière la source centrale de la sagesse divine. A mesure que les univers se multiplient et que le nombre d'êtres dans les royaumes s'accroît jusqu'aux limites de l'imaginable, la pensée peut continuer à être attribuée à ces êtres de rang supérieur ou d'humble condition. La personnalité centrale de Dieu n'en continuera pas moins à englober la même pensée éternelle, infinie, et parfaitement sage.

Le fait qu'il détache de lui-même des messagers spirituels pour habiter chez les hommes et les femmes de votre monde et des autres mondes ne diminue en rien sa capacité d'agir comme une personnalité spirituelle divine et toute-puissante. Il n'y a absolument aucune limite l'importance et au nombre des Moniteurs d'esprit que Dieu peut envoyer au large. Ce don de lui-même à ses créatures ouvre aux mortels ainsi divinement pourvus une possibilité future illimitée et quasi-inconcevable d'existences successives et progressives. Et la distribution prodigue de lui-même sous l'aspect de ces entités spirituelles tutélaires ne diminue en rien la sagesse ni la perfection de vérité et de connaissance qui reposent dans la personne du Père omniscient, omnipotent, et infiniment sage.

Pour les mortels du temps, il y a un avenir, mais Dieu habite l'éternité. Bien que je vienne des environs de l'endroit même où demeure la Déité, je ne saurais prétendre parler avec une compréhension parfaite du caractère infini de beaucoup d'attributs divins. Seule l'infinité de pensée peut comprendre l'infinité d'existence et l'éternité d'action.

Les hommes mortels n'ont absolument pas la possibilité de connaître l'infinité du Père céleste. La pensée finie ne saurait concevoir entièrement un fait ou une vérité absolus. Mais les mêmes êtres humains finis peuvent effectivement ressentir -- littéralement éprouver -- le plein impact non affaibli de l'AMOUR infini du Père. On peut vraiment faire l'expérience d'un tel amour mais, tandis que la qualité de cette expérience est illimitée, sa quantité est strictement limitée par l'aptitude humaine à recevoir spirituellement et par l'aptitude associée à aimer le Père en retour.

L'appréciation finie des qualités infinies transcende de loin les aptitudes limitées de logique des créatures, du fait que l'homme mortel est créé à l'image de Dieu et qu'un fragment de l'infinité vit en lui. Si donc l'homme veut s'approcher de Dieu aussi près et aussi affectueusement que possible, il doit le faire par amour, car Dieu est amour. La totalité de cette relation réciproque unique se traduit par une expérience de sociologie cosmique, les rapports de Créateur à créature -- l'affection entre Père et enfants.

5. — LE GOUVERNEMENT SUPRÊME DU PÈRE

Dans ses contacts avec les création postérieures à Havona, le Père Universel n'exerce pas son pouvoir infini et son autorité finale par transmission directe, mais plutôt par l'intermédiaire de ses Fils et des personnalités qui leur sont subordonnées. C'est de sa propre volonté que Dieu fait librement tout ceci. Si l'occasion se présentait et si la pensée divine en faisait le choix, tout pouvoir délégué pourrait être exercé directement. Mais en règle générale, une telle action ne prend place que si la personnalité déléguée a échoué dans sa mission divine. A ces moments-là, en face de tels manquements, et sous réserve des limites du pouvoir et du potentiel divins, le Père agit de son propre chef, en accord avec les commandements qu'il a lui-même choisis. Il manifeste toujours dans ce choix une perfection infaillible et une sagesse infinie

Le Père gouverne par ses Fils. En descendant l'échelle hiérarchique de l'organisation universelle, on trouve une chaîne ininterrompue de souverains se terminant par les Princes Planétaires qui dirigent les destinées des planètes évolutionnaires dans les immenses domaines du Père. Les exclamations suivantes ne sont pas seulement poétiques: « La terre appartient au Seigneur dans toute sa plénitude.» « Il renverse les rois et il élève des rois.» « Les Très Hauts commandent dans les royaumes des hommes.»

Dans les affaires concernant le coeur des hommes, il se peut que le Père Universel ne soit pas toujours suivi. Mais dans la conduits et la destinée d'une planète, c'est le plan divin qui prévaut. Le dessein éternel de sagesse et d'amour triomphe.

Jésus a dit: « Mon Père qui me les a donnés est plus grand que tous, et nul ne pourrait les arracher de la main de mon Père.» Jetez un coup d'oeil sur les oeuvres multiples de Dieu et contemplez la stupéfiante immensité de sa création à peu près illimitée. Vous pourrez peut-être hésiter à concevoir sa primauté, mais vous ne devriez pas manquer d'accepter Dieu comme intronisé à perpétuité et en sécurité au centre paradisiaque de toutes choses et comme Père bienfaisant de tous les êtres intelligents. « Il n'y a qu'un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout et en tout.» Il existe avant toutes choses et toutes choses consistent en lui

Les incertitudes de la vie et les vicissitudes de l'existence ne contredisent en aucune manière le concept de la souveraineté universelle de Dieu. Toute vie d'une créature évolutionnaire est assaillie par certaines inévitabilités, dont voici des exemples:

    1. Le courage -- la force de caractère -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme soit élevé dans une ambiance qui l'oblige à s'attaquer à de dures épreuves et à réagir quand il est désappointé.

    2. L'altruisme -- le service du prochain -- est-il désirable? Alors il faut que l'expérience de la vie fasse rencontrer des situations d'inégalité sociale.

    3. L'espoir -- la noblesse de la confiance -- est-il désirable? Alors il faut que l'existence humaine soit sans cesse confrontée avec des incertitudes renouvelées et des insécurités.

    4. La foi -- l'affirmation suprême de la pensée humaine -- est-elle désirable? Alors il faut que l'entendement de l'homme se retrouve dans cette situation embarrassante où en sait toujours moins que ce qu'il peut croire.

    5. L'amour de la vérité -- avec l'acceptation de la suivre où qu'elle vous conduise -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme croisse dans un monde où l'erreur est présente et la fausseté toujours possible.

    6. L'idéalisme -- le concept d'approcher le divin -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme lutte dans une ambiance de bonté et de beauté relatives, dans un milieu qui stimule la tendance irrépressible vers des choses meilleures.

    7. La loyauté -- la dévotion au devoir supérieur -- est-elle désirable? Alors il faut que l'homme poursuive son chemin parmi les possibilités de trahison et de désertion. La valeur de la dévotion au devoir consiste dans le danger qui résulterait d'une défaillance.

    8. Le désintéressement -- l'esprit d'oubli de soi -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme mortel vive face à face avec les clameurs incessantes de sa personnalité qui demande inéluctablement reconnaissance et honneur. L'homme ne pourrait choisir dynamiquement la vie divine s'il n'y avait pas une vie personnelle à délaisser. L'homme ne pourrait jamais faire jouer la droiture pour son salut s'il n'y avait pas de mal potentiel pour exalter et différencier le bien par contraste.

    9. Le plaisir -- la satisfaction du bonheur -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme vive dans un monde où l'alternative de la douleur et la probabilité de la souffrance soient des possibilités d'expérience toujours présentes.

Dans tout l'univers, chaque unité est considérée comme une partie du tout. La survie de la fraction dépend de la coopération avec le plan et l'intention du tout, du désir sincère et du parfait consentement de faire la divine volonté du Père. S'il y avait un monde évolutionnaire sans erreur, sans possibilité, d'un jugement malavisé, ce serait un monde sans intelligence libre. Dans l'univers de Havona, il y a un milliard de mondes parfaits avec leurs habitants parfaits, mais il faut que l'homme en évolution soit faillible s'il doit être libre. Il est impossible qu'une intelligence libre et inexpérimentée soit uniformément sage a priori. La possibilité de jugement erroné (le mal) ne devient péché que si la volonté humaine endosse consciemment et adopte sciemment un jugement immoral intentionnel.

La pleine appréciation de la vérité, de la bonté, et de la beauté est inhérente à la perfection de l'univers divin. Les habitants des mondes de Havona n'ont pas besoin du potentiel des niveaux de valeur relative pour stimuler leur choix. Ces êtres parfaits sont capables d'identifier et de choisir le bien en l'absence de toute situation morale faisant contraste et forçant à penser. Mais c'est en vertu de leur existence que ces êtres parfaits possèdent leur nature morale et leur état spirituel. Ils n'ont gagné d'avancement par expérience qu'à l'intérieur des limites de leur statut inhérent, tandis que l'homme matériel gagne même son statut de candidat à l'ascension par sa propre foi et son propre espoir. Toutes les choses divines que la pensée divine saisit et que l'âme humaine acquiert sont des aboutissements d'expérience. Ce sont des réalités d'expérience personnelle, donc des possessions uniques, contrairement à la bonté et à la droiture inhérentes aux personnalités infaillibles de Havona.

Les créatures de Havona sont naturellement braves, mais ne sont pas courageuses au sens humain. Elles sont nées aimables et pleines d'égards, mais ne sont guère altruistes à la manière humaine. Elles s'attendent à un avenir agréable, mais ne sont pas pleines d'espoir à la manière exquise des mortels confiants sur les sphères évolutionnaires incertaines. Elles ont foi dans la stabilité de l'univers, mais sont totalement étrangères à la foi salvatrice par la quelle un mortel s'élève du statut d'animal jusqu'aux portes du Paradis. Elles aiment la vérité, mais ne connaissent rien de sa qualité qui sauve les âmes. Elles sont idéalistes, mais sont nées ainsi; elles ignorent totalement l'extase de devenir telles par des choix exaltants. Elles sont loyales, mais n'ont jamais fait l'expérience de la vive émotion que provoque une dévotion sincère et intelligente au devoir en face des tentations de faillir. Elles sont désintéressées, mais n'ont jamais atteint ce niveau d'expérience par la magnifique victoire sur un ego belligérant. Elles ont du plaisir, mais ne comprennent pas la douceur d'échapper par le plaisir au potentiel de la douleur.

6. -- LA PRIMAUTÉ DU PÈRE

Avec un désintéressement divin et une générosité consommée, le Père Universel renonce à l'autorité et délègue le pouvoir, mais il reste primordial. Sa main est posée sur le puissant levier des circonstances dans les royaumes universels. Il s'est réservé toutes les décisions finales et manie infailliblement le tout-puissant sceptre du veto de son dessein éternel avec une autorité indiscutable sur le bonheur et la destinée de la vaste création qui tourbillonne sur de perpétuelles orbites.

La souveraineté de Dieu est illimitée, elle est le fait fondamental de toute création. L'univers n'était pas inévitable. Il n'est ni un accident ni quelque chose qui existe en soi. L'univers est un travail de création. Il est donc entièrement subordonné à la volonté du Créateur. La volonté de Dieu est la divine vérité, l'amour vivant. Les créations en voie de perfectionnement dans les univers évolutionnaires sont donc caractérisées par la bonté -- proximité de la divinité -- et par le mal potentiel -- éloignement de la divinité.

Toutes les philosophies religieuses en arrivent tôt ou tard au concept d'un gouvernement universel unifié, et d'un seul Dieu. Les causes universelles priment les effets universels. Il faut que la source des courants de la vie universelle et de la pensée cosmique soit au-dessus des niveaux de leur manifestation. On ne peut expliquer logiquement la pensée humaine en termes des ordres d'existence inférieurs. On ne peut comprendre l'entendement humain qu'en reconnaissant la réalité d'ordres supérieurs de pensée et de volonté intentionnelle. On ne peut expliquer l'homme comme être moral sans reconnaître la réalité du Père Universel.

Les philosophes mécanistes professent de rejeter l'idée d'une volonté universelle et souveraine, tout en révérant profondément l'activité de cette même volonté souveraine dans l'élaboration des lois de l'univers. Quel hommage involontaire le mécaniste rend au Créateur des lois, lorsqu'il conçoit que de telles lois agissent et s'expliquent par elles-mêmes!

C'est une grande bévue que d'humaniser Dieu, sauf dans le concept des Ajusteurs de Pensée intérieurs, mais même cela n'est pas aussi stupide que de mécaniser l'idée de la Source-Centre Première.

Est-ce que le Père du Paradis souffre? Je ne le sais pas. Il est tout à fait certain que les Fils Créateurs peuvent souffrir, et souffrent parfois à l'instar des mortels. Le Fils Eternel et l'Esprit Infini souffrent dans un sens modifié. Je crois que le Père Universel peut souffrir, mais je n'arrive pas à comprendre comment. C'est peut-être par l'intermédiaire du circuit de personnalité, ou de l'individualité des Ajusteurs de Pensée et des autres, effusions de sa nature éternelle. Il a dit des races mortelles: « Dans toutes vos afflictions je suis affligé.» Il fait indubitablement l'expérience d'une compréhension paternelle et sympathisante. Il se peut qu'il souffre vraiment, mais je ne comprends pas la nature de cette souffrance.

Le Souverain éternel et infini de l'univers des univers est pouvoir, forme, énergie, archétype, principe, présence, et réalité idéalisée. Mais il est plus que cela. Il est personnel, il exerce une volonté souveraine, il éprouve la conscience de sa divinité, il exécute les ordres d'une d'une pensée créatrice, il poursuit la satisfaction de réaliser un dessein éternel, et il manifeste l'amour et l'affection d'un Père pour ses enfants de l'univers. Pour mieux comprendre tous ces traits plus personnels du Père, il faut les observer tels qu'ils ont été révélés dans la vie d'effusion de Micaël, votre Fils Créateur, pendant qu'il était incarné sur Urantia.

Dieu le Père aime les hommes. Dieu le Fils sert les hommes. Dieu l'Esprit inspire les enfants de l'univers dans l'aventure toujours ascendante de trouver Dieu le Père par les voies ordonnées par Dieu les Fils, au moyen du ministère de la grâce de Dieu l'Esprit.

            [Étant le Conseiller Divin désigné pour présenter la révélation du Père Universel, j'ai continué par l'exposé des attributs de la Déité.]

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